La mosaïque du choeur

La mosaïque du Christ en gloire Inaugurée en 1923, la mosaïque du chœur d’Olivier Merson, H. M. Magne et R. Martin, avec ses 475 m2, est une des plus grandes mosaïques du monde. Elle représente le Christ ressuscité, vêtu de blanc, les bras grands ouverts, laissant voir un cœur d’or.

Autour de lui, à des échelles différentes, tout un monde d’adorateurs est représenté, dont les Saints protecteurs de la France : en grand, la Vierge Marie et Saint Michel, Sainte Jeanne d’Arc, ainsi que la France personnifiée offrant sa couronne et le Pape Léon XIII offrant le monde.
De chaque côté, sur deux rangs sous des architectures dorées, l’hommage de l’Eglise (à gauche) et de la France (à droite) au Sacré-Cœur.

L’hommage de l’Eglise catholique :
Partant de la gauche, on aperçoit le Pape Clément XIII qui institue la fête du Sacré-Cœur, puis le Pape Pie IX qui l’étend à l’Eglise universelle, enfin, le Pape Léon XIII (qui tend le globe) consacrant le genre humain au Sacré-Cœur. Il est suivi par des personnages symbolisant les cinq continents.

L’hommage de la France :
Partant de la droite, différents événements historiques liant la France au Sacré-Cœur sont évoqués : le vœu de Marseille lors de la peste de 1720 ; le vœu du Temple avec Louis XVI et la famille royale (1792) ; le Vœu national avec les généraux de Sonis et de Charrette portant la bannière du Sacré-Cœur (1870) ; les initiateurs du Vœu, M. Legentil et M. Rohault de Fleury (1871) ; le rapporteur du projet de loi devant l’Assemblée nationale (1873) ; les cardinaux de Paris (Card. Guibert, Richard, et Amette)qui ont collaboré à la construction et à l’embellissement de la Basilique.
L’Eglise du Ciel est placée au « deuxième étage » de la mosaïque, entourant le plafond du chœur sur lequel est représentée de manière figurée la Sainte Trinité (au-dessus du Christ, colombe de l’Esprit Saint et visage du Père qui tient et bénit le monde), sur deux rangs : les Saints qui sont particulièrement liés au Sacré-Cœur de Jésus (à gauche) et les Saints de France (à droite).

L’Eglise du Ciel : St Pierre, St Jean, St Paul, St Ignace d’Antioche, Ste Agnès, St Augustin, St Dominique, St François d’Assise, St Ignace de Loyola, Ste Gertrude, Ste Catherine de Sienne, Ste Rose de Lima, Ste Thérèse d’Avila.
La France du Ciel : St Lazare de Marseille, Ste Marie-Madeleine et Ste Marthe, St Denis, St Martin, Ste Geneviève, St Bernard, St Louis, St François de Sales, St Vincent de Paul, Ste Marguerite-Marie, St Jean-Eudes, Ste Madeleine-Sophie Barrat.

A la base de cette mosaïque court en latin la formule qui illustre la construction de la Basilique comme un don de toute la France au Cœur du Christ : « Au Cœur Sacré de Jésus, la France fervente, pénitente et reconnaissante ».

Le mot « pénitente », souvent mal interprété, n’a ici aucune connotation politique. Il s’agit d’une reconnaissance du péché des hommes comme source des malheurs et souffrances de l’humanité, et de l’expression du désir de retourner à Dieu.
Le mot « reconnaissante » a été ajouté après la Première guerre mondiale.