Mission 29 juin 2014 : « Gagner nos frères au Christ ! »

Avec Saint Pierre et Saint Paul, qui ont annoncé l’Évangile à toutes les nations, conduire vers le Christ les visiteurs de la Basilique...

Quelques photos de la mission sur Flick’R

Au programme de la journée (à préciser), de 10h à 22h : bénédiction des missionnaires, accueil sur le parvis, temps de prière dans la Basilique, stands, rencontres...

Informations et contact :

En avant vers l’Avent 2014 et la mission à la Basilique !
Si vous avez entre 18 et 35 ans (et plus !), n’hésitez pas à rejoindre l’équipe de « Mission 2014 »...!

Le Cardinal André VINGT-TROIS présente la mission de l’Avent 2014 :

Dans le diocèse de Paris, j’ai lancé un appel pour faire de l’Avent 2014 un temps de mission diocésaine : annoncer à ceux et à celles qui ne l’ont jamais su, et rappeler à ceux et à celles qui l’ont oublié, que Noël n’est pas simplement une fête des enfants, une fête des familles ou une fête de la lumière. Ce n’est une fête des enfants, des familles ou de la lumière que parce que c’est la fête de la naissance de Jésus de Nazareth, fils de Marie et fils de Dieu, envoyé dans le monde pour accomplir la Promesse du Salut. Mettre à nouveau nos contemporains devant le réalisme et l’objectivité des fondements de notre espérance : l’événement historique de la naissance de Jésus.

Mais, pour que l’annonce de cet événement historique soit une bonne nouvelle, il faut encore que nous donnions les signes visibles de la nouvelle vie dont il est la source et la cause. En quoi et comment la foi au Christ change-t-elle notre vie ? Annoncer que le Christ est le sauveur du monde ne peut pas se réduire à un travail de propagande ou de surenchère médiatique. C’est une démonstration de force ; pas de notre force, mais de la force de Dieu qui traverse notre faiblesse que nous partageons avec tous les êtres humains.

Ce que notre manière de vivre doit montrer, c’est que, quelque faible que nous soyons, nous sommes habités par une certitude et une espérance : Dieu peut changer la vie du monde, la preuve c’est qu’il change la nôtre. Comme tout un chacun, nous sommes habités par des désirs contraires, nous sommes tentés par la volonté de puissance, par le désir de posséder les biens de ce monde et même de nous servir des autres pour parvenir à nos fins. Comme tout un chacun, nous sommes faibles devant la souffrance et la mort et nous sommes tentés de nous en affranchir. Mais comme disciples du Christ, nous sommes habités par une force qui nous dépasse et qui nous rend capables de surmonter nos faiblesses pour venir en aide à nos semblables. Avec saint Paul, nous pouvons dire : « Ce trésor, nous le portons dans des vases d’argile, pour que cette incomparable puissance soit de Dieu et non de nous. Pressés de toute part, nous ne sommes pas écrasés ; dans des impasses, mais nous arrivons à passer ; pourchassés, mais non rejoints ; terrassés, mais non achevés ; sans cesse nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre corps. » (2 Cor. 4, 7-10).

Heureusement, ce témoignage de la force de l’Évangile ne repose pas sur les capacités ni même sur la sainteté de chacun d’entre nous, il est un témoignage de l’Église entière. C’est de la vitalité et de l’implication de chacun d’entre nous que dépend ce témoignage, mais, en même temps, il dépasse infiniment ce que chacun de nous peut faire et vivre. C’est dans la communion des baptisés que se construit l’image de la vie nouvelle que nous annonçons, chacun et chacune y a sa part, mais aucun ne peut laisser limiter son témoignage par la faiblesse de sa vie. Aucun de nous ne peut se donner en exemple, mais aucun non plus ne peut se récuser au prétexte de sa faiblesse. C’est tous ensemble que nous manifestons que l’amour de Dieu est une espérance pour tous.

Au cours de la mission de l’Avent 2014, nous n’allons pas nous offrir en modèle à des gens qui ont peut-être autant de vertus que nous, mais nous allons dire sereinement à nos contemporains que l’amour des autres ne dépend pas de nos bons sentiments mais de la certitude que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils, son Unique, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3,17). Porter cette parole est à la fois un service que nous devons à nos frères, une joie que nous sommes appelés à connaître et une espérance que cette parole peut renouveler notre manière de vivre.

Extraits de l’homélie du Cardinal André VINGT-TROIS lors de la Messe Chrismale à Notre-Dame (16 avril 2014)