
Approfondir la consécration au Sacré-Coeur par la prière et la pénitence
Vous vous êtes consacré au Sacré-Coeur de Jésus à la basilique de Montmartre. Vous souhaitez aller encore plus loin et vivre un engagement supplémentaire de prière et de pénitence afin d’approfondir la spiritualité propre à notre sanctuaire.
Nous vous proposons une étape supplémentaire qui se vivra aux dates prévues pour les consécrations au Sacré-Coeur de Jésus à la basilique.
- Vendredi 3 octobre 2025
- Dimanche 23 novembre 2025 (Christ-Roi de l’univers)
- Vendredi 6 mars 2026
- vendredi 1er mai 2026
- Vendredi 12 juin 2026 (Sacré-Coeur)


Qu’est ce que la pénitence ?
Faire pénitence, c’est implorer le pardon de Dieu. Le mot s’est peu à peu confondu avec les diverses pratiques de pénitence. Pour l’essentiel, la pénitence vise à la réparation de la faute commise. Elle est le signe de la « conversion » à laquelle le Christ nous a tous appelés : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15).
Catéchisme de l’Eglise Catholique N° 1434La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. L’Écriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière, l’aumône (cf. Tb 12,8 Mt 6,1-18), qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. A côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyre, ils citent, comme moyen d’obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain (cf. Jc 5,20) l’intercession des saints et la pratique de la charité » qui couvre une multitude de péchés » 1P4,8
Pénitence extérieure et pénitence intérieure
- La pénitence extérieure est l’action choisie par la personne ayant péché, ou acceptée par elle, et qu’elle s’engage à faire pour recevoir l’absolution de ce péché. Elle est souvent en lien direct avec le péché confessé (demander pardon à une personne que l’on a blessée, dire une vérité que l’on a cachée ou travestie, restituer un bien volé, prier pour une personne sur laquelle nous avons pu médire …)
- La pénitence intérieure est un acte plus profond et intime, qui s’accompagne d’une conversion personnelle. Cela peut alors engendrer un véritable changement de comportement pour éviter de retomber dans le péché. (Au-delà même de ma faute, qu’est ce qui me pousse au vol, au mensonge, à la méchanceté ou à l’indifférence envers telle ou telle personne… ? Qu’est ce qui, en moi, est blessé, abîmé pour me pousser à agir ainsi ?)
Et c’est bien à cette pénitence intérieure, à ce changement radical de comportement, de regard, de vie, que Jésus nous appelle, comme le rappelle le Catéchisme de l’Eglise Catholique :
Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1430Comme déjà chez les prophètes, l’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord des œuvres extérieures, » le sac et la cendre « , les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure. Sans elle, les oeuvres de pénitence restent stériles et mensongères ; par contre, la conversion intérieure pousse à l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des oeuvres de pénitence
Comment puis-je faire pénitence ?
Pour mieux comprendre, si je casse le vase de ma grand-mère, je vais d’abord lui demander pardon, mais je vais aussi essayer de réparer le dommage causé soit en recollant les morceaux ou en achetant un nouveau vase. La pénitence, c’est précisément cette réparation, qui doit parfois être concrète. Elle doit coûter un peu à la personne, sans être trop lourde bien sûr, mais elle ne doit pas toujours être trop simple.
Lors du sacrement de réconciliation
Le fait même d’aller confesser nos péchés, de les déposer devant Jésus, de reconnaître que nous avons mal agi nous aide à avancer dans une véritable démarche de pénitence intérieure.
La conversion totale n’est pas facile, c’est un chemin, mais chacune de nos confessions nous permet d’avancer sur ce chemin. Même si nous retombons, à chaque fois Dieu nous relève et nous permet de faire un pas de plus. Chacune de nos pénitences extérieures peut nous aider à entamer notre véritable pénitence intérieure qui aide à la conversion.
Code de Droit Canonique CIC/1983 Canon n° 959“Dans le sacrement de pénitence, les fidèles qui confessent leurs péchés à un ministre légitime en ont la contrition et forment le propos de s’amender, obtiennent de Dieu, par l’absolution donnée par ce même ministre, le pardon des péchés qu’ils ont commis après le baptême, et ils sont en même temps réconciliés avec l’Église, qu’en péchant, ils ont blessée.”
à la messe
Au début de chaque messe, nous confessons nos péchés devant nos frères et sœurs à travers la prière du Confiteor (Je confesse à Dieu). Cette prière peut être associée au geste du poing sur la poitrine afin de montrer que nous prenons conscience réellement de notre péché.
Par la prière, le jeûne, la charité
L’Église nous le rappelle, la pénitence se vit au quotidien dans l’attention que nous aurons pour les autres, dans le désir de servir Dieu à travers chacune de nos actions et d’œuvrer pour son Royaume.
Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1435La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l’exercice et la défense de la justice et du droit (cf. Am Am 5,24 Is 1,17), par l’aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l’examen de conscience, la direction spirituelle, l’acceptation des souffrances, l’endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence (cf. Lc 9,23)
Nous pouvons nous éloigner de ce qui nous conduit à pécher par le jeûne qui peut concerner bien des domaines de notre vie. Il peut nous aider à nous libérer de comportements néfastes ou de dépendances qui entravent notre liberté.
La prière, elle, nous aide à garder les yeux sur Dieu et à vivre cette conversion. A tout moment, si nous en ressentons le besoin, nous pouvons réciter un psaume de pénitence, méditer la Parole de Dieu ou adresser ce que nous avons sur le cœur, avec confiance et humilité, à notre Père de miséricorde.
La charité elle nous donne l’occasion de faire des efforts de partage avec le prochain. Se priver pour que l’autre puisse avoir ce qui lui manque pour vivre. La charité couvre une multitudes de péché. Prions l’Esprit saint de nous inspirer des œuvres de charité et de miséricorde.
Quelques exemples d’actes de pénitence
Les pratiques pénitentielles peuvent prendre de nombreuses formes, par exemple :
- Participer à l’Heure Sainte (A la basilique, le premier jeudi du mois, de 23h à minuit)
- Vivre une heure de prière pendant la nuit d’adoration
- Présenter des excuses à une personne blessée
- Apaiser les divisions au sein de nos familles
- Jeûner d’un repas ou de dessert
- Accepter avec grâce les tâches subalternes de la vie
- Se priver de grignoter entre les repas
- Se lever plus tôt le vendredi matin pour prier
- Monter par l’escalier au lieu de prendre l’ascenseur
- Prier un psaume de repentance en regardant sa croix (Ex psaume 50)
- Ne pas reprendre d’un plat que l’on aime
Le but de la pénitence n’est pas de diminuer la vie, mais de l’enrichir.
IMPORTANT A NOTER
A partir du 1er août 2025, les personnes qui renouvellent leur consécration ont la possibilité de prendre un engagement supplémentaire de pénitence et de s’unir par leur offrande et leurs prières aux intentions portées par la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre.